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MIRANDOLA peut prendre place dans ma bibliothèque idéale. C'est un livre presque sans texte, rassemblant des planches en noir et blanc de 452 empreintes d'objets. J'ai trouvé ce livre par hasard au détour d'une expo à Toulouse.

Mirandola est l'éloge du banal, l'éloge du déchet et des petits objets oubliés dans un tiroir... à la fois journal intime, catalogue, inventaire et carnet de voyage.

Le sous-titre m'a interpellé : Tentative d'épuisement d'empreintes d'objets tamponnables. J'ai adoré cette ambition artistique, car certainement dès avoir posé ces quelques mots on imagine que c'est impossible ! Qu'importe, il y a là un résumé du plaisir de collectionner et un exemple de méthode scientifique.

Parmi les objets tamponnés, je retiens le n°321 qui est inventorié comme un traceur de courbes. Je connais bien cet objet ! Ça s'appelle aussi un perroquet chez les dessinateurs techniques. Il était utilisé au temps où les designers construisaient leurs modèles avec crayons et papiers. J'ai le souvenir d'avoir joué avec ces outils quand j'étais enfant car mon père l'utilisait dans son travail, pour tracer des plans.

Mais surtout je garde ce livre Mirandola comme pièce originale du principe de tentative d'épuisement.