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01 mars 2023

Kupka

François Kupka

Image article, Amorpha, fugue en deux couleurs 1912, gouache sur papier 21 x 22 cm, détail. (ARS New York)

Amorpha, fugue en deux couleurs 1912, gouache sur papier 21 x 22 cm, détail. (ARS New York)

Au début du XX siècle un petit nombre d'artistes se sont lancés dans une nouvelle façon de peindre avec l'idée de s'affranchir de représenter quelque chose clairement identiable. C'était audacieux, surtout en Europe où la peinture était valorisée par des grands maîtres de la figuration.

L'histoire raconte que le premier ayant osé montrer officiellement ce virage radical a été François Kupka, lors de l'exposition du Salon d'automne à Paris en 1912, il fut fraichement accueilli on peut l'imaginer. Quelques années auparavant, Hilma af Klint, artiste peintre suédoise avait créé ses premières oeuvres abstraites, mais elles restèrent secrètes très longtemps. J'ai pu découvrir une grande rétrospective des tableaux de Kupka, au Grand Palais de Paris en 2018, avec notamment la grande Amorpha, fugue à deux couleurs datant de 1912. Pour illustrer l'article, je retiens un format plus petit, travail préparatoire où l'accent est mis sur les lignes, des lignes spéciales pour l'époque si je peux dire. François Kupka s'était inspiré des principes de la composition musicale, dans l'art de la fugue deux mélodies s'interpellent et s'entremêlent, et de la décomposition du mouvement, peut-être sous l'influance du cinéma qui fut inventé au tournant XIX et XX siècle. Kupka a aussi un point commun avec Hilma af Klint : son intérêt pour le spiritisme.

Je n'ai pas ce penchant pour le spiritisme, mais comme Kupka j'explore les possibilités de jouer avec les lignes en couleur et j'imagine que tout n'a pas été dit à ce sujet.

fin

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